Lorsque vous parlez à votre député du maintien de la LPCPVE référez-vous à ces points de discussion.


  1. La prostitution est dommageable. Le préambule de la Loi sur la Protection des Communautés et des Personnes Victimes d’Exploitation (LPCPVE) reconnaît que la prostitution est fondamentalement dangereuse et mène à l’exploitation, que la chosification du corps humain et la marchandisation des activités sexuelles provoquent des torts à la société.¹

  2. La pauvreté, la toxicomanie, les problèmes de santé mentale et la catégorisation raciale sont des facteurs contribuant à ce qu’une personne se prostitue ou devienne vulnérable à l’exploitation.


  3. La prostitution est une forme d'exploitation et de violence sexuelle principalement à l'encontre des femmes, et viole à la fois la dignité humaine et l'égalité entre les sexes. La LPCPVE est une victoire pour l'égalité, puisque toutes les femmes et les jeunes filles peuvent vivre plus en sécurité au sein d’une société s’opposant à l’idée que l’on puisse acheter ou vendre le corps ou la sexualité de certaines d’entre elles.


  4. C’est par manque de choix qu’une personne en aboutit à se prostituer, plutôt que suite à un choix éclairé. En effet, les recherches et des observations anecdotiques suggèrent qu'entre 88 et 96 % des femmes qui s’adonnent à la prostitution ne sont pas là par choix et en sortiraient si elles pensaient avoir une alternative viable.²


  5. Écoutez la voix des survivantes. La guérison de leurs traumatismes leur permet d’avoir une perspective inestimable sur les réalités de la prostitution.


  6. La demande pour des rapports sexuels rémunérés est l’élément moteur derrière la prostitution, et par conséquent, le trafic sexuel. De faire disparaitre cette demande permettrait qu’il n’y ait plus de victimes potentielles. La LPCPVE s'attaque directement à ce problème en criminalisant l'achat ou la tentative d'achat de relations sexuelles, qui pourrait mener à des amendes et/ou des peines de prison. Le Canada a ratifié le Protocole de Palerme des Nations Unies³ en 2002. Ce Protocole vise à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes. L’article 9.5 de la section 3 stipule:


  7. Les États Parties adoptent ou renforcent des mesures législatives ou autres, telles que des mesures d’ordre éducatif, social ou culturel, notamment par le biais d’une coopération bilatérale et multilatérale, pour décourager la demande qui favorise toutes les formes d’exploitation des personnes, en particulier des femmes et des enfants, aboutissant à la traite.


  8. Le maintien de la LPCPVE soutient le Protocole de Palerme. Cette loi est un outil essentiel dans la lutte visant à mettre fin à l’exploitation sexuelle au Canada.

¹ https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/LoisAnnuelles/2014_25/page-1.html

² https://prostitutionresearch.com/end-demand-works-evidence-shows/?highlight=choice

³https://www.unodc.org/documents/treaties/UNTOC/Publications/TOC%20Convention/TOCebook-f.pdf